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couverture de : La sagesse de l'idiot
Résumé : Toni Trinidad, unique policier municipal du village d'Ascuas, est un homme solitaire et un peu simplet qui ne porte jamais d'arme, s'évanouit à la vue du sang et ne souhaite qu'une chose : préserver sa tranquillité. Or sa vie n'est pas simple : son poste est menacé, son ami Triste a été découvert pendu, et sa sœur Vega, qui gère seule la casse du village depuis la disparition de son mari, a de solides ennuis avec un cruel trafiquant de drogue local. Aussi Toni se trouve-t-il malgré lui dans l'obligation d'agir. Au cœur de la campagne de Guadalajara, entrepreneur véreux, trafiquants en faillite et tueurs à gages croisent la route de Toni pour son plus grand malheur, ou le leur...
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La série noire de Gallimard, publie avec ce roman, un ovni à suspense ! À la quantité de règlements de compte, de recherche improbable de rançon, de tortures avec ou sans sang, on ne peut que le classer sous l'étiquette polar. Mais l'essentiel demeure dans l'humain ou plutôt dans le nombre invraisemblable de personnages atypiques, ringards, pitoyables qui construisent l'histoire et surtout animent la carrière hasardeuse de l'unique policier municipal, Toni Trinidad, du village fictif d'Ascuas ( soit -braises- en français, marcher sur des charbons ardents !) dans la communauté autonome de Gualajara en Castille. Triste, le simplet du village, Vega, Le Llanito, L'Apiculteur, les MCenroe, Rocha, Vallejo, Ruiperez , jusqu'au chien Tripode, tous mais chacun dans son rôle, aussi minables, dans un décor sordide limité aux bar, maison de passe et la casse légendaire de Vega, la sœur de Toni, plus dipsomane que femme au foyer ! Et en protagoniste, au milieu de ces oubliés de la chance, de ces déshérités de la vie, l'anti-héros par excellence : Toni, fragilisé en surplus par une peur panique de la moindre goutte de sang et menacé ... de licenciement ! Et voilà que Pariente, animé d'une tendresse toute particulière pour ses personnages, élèvera Toni au rang de géant, en dépit des multiples plaies et bosses, le faisant triompher et avec lui, la droiture et la morale, dans ce microcosme piteux. L'écriture, inévitablement entre celle d'un Audiard, d'un Philippon ou d'un Frédéric Dard ne peut qu’ébouriffer encore davantage une atmosphère propre à une Espagne rurale profonde. Un regret ? Ne pas lire ce texte en VO !!!!
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