Récit entre western paëlla andalouse et épopée mafieuse. Polar certes puisque le héros malgré lui, le picaro, Coveiro, éponyme de sa profession actuelle, c'est-à-dire fossoyeur dans un petit cimetière peu fréquenté de la province d'Almeria, va reprendre du service comme tueur-vengeur-justicier. Une riche matrone, à la tête d'une entreprise de viande, Carbac, mais « mère poule » pour un porcelet qui l’accompagne, en laisse, dans tous ses déplacements. Pas loin de Balanegra à Pata Negra ! et qui n'hésite pas à éliminer ses détracteurs pour que son patronyme soit sauf, et dont la progéniture a-paternelle est à la fois ubuesque et inattendue. Un couple Bobby & Bobby comme les Dupont & Dupond sont indifférenciables dans la bêtise profonde et indissociables dans l'action sanguinolente et systématique. Un notable pervers, un prêtre intarissable et incompréhensible entre dentier branlant et défaut de diction ! Et Garido, Le Russe, le c… d’Indien, Chuli etc. Et surtout Marco, adolescent imprévisible, autiste Asperger passionné de pierres tombales, de noms et de chiffres, enlevé à la nuit tombante, qui décuplera les forces de notre preux et vieux chevalier de la pioche, son oncle, pour le retrouver et le venger. Honneur, parole donnée et vendetta assurés ! Avec son premier livre, M. Pariente surprenait le lecteur français par son langage populaire souvent vert, son ancrage profond dans le terroir andalou, ses personnages uniques et inouïs, un humour inconditionnel, l’absurde, l’irrespect, l’amoralité, mais avec Balanegra son monde devient totalement abracadrabantesque ! Jusqu’où pourra-t-il pousser cette fièvre délirante dans l’écriture ? Le 3° roman le dira !

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