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couverture de : C'est maman qui a tué le Père Noël
Résumé : Pour les fêtes de fin d'année se réunissent Berthe, la grand-mère, Danièle, la mère, et Alice, la fille. Ces trois femmes issues de générations différentes sont chacune en proie à ses propres névroses, pas nécessairement compatibles avec celles des autres. Un huis clos familial tragi-comique qui mêle une lucidité décapante à un humour assassin.
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C'est une histoire essentiellement au féminin ! Quelques hommes sont cités (bien que vivants encore pour certains), comme des ombres derrière trois générations de femmes : Berthe l’octogénaire, Danièle la quinqua. et Alice, 27 ans. Elles se retrouveront pour fêter Noël. À la perception de ces trois tempéraments et à l'évocation de leur vécu, le lecteur peut dès le début faire une croix sur les mots fête et Noël ! Trois caractères bien trempés. L'une et l'autre plus ou moins rancunière, hypocrite et néanmoins frontale, de mauvaise foi, mais surtout sans filtre jusqu'à la vulgarité voire la violence verbale et physique ! Chacune ancrée dans son passé visiblement pas idyllique. Berthe dont la vie avec Arthur était rigide, sans émotions ni sentiments, pleure éternellement son feu époux en s'apitoyant surtout sur sa solitude. Danièle, sa fille, obnubilée par son poids et sa taille, adepte des réseaux sociaux et pourtant sans cesse vindicative contre Insoumise69, Domini et Quinquagénairesuntraviolents.com lorsque leurs avis ne correspondent pas à son attente et éternellement fauchée, n'hésitant jamais à solliciter financièrement sa mère. Alice, très jeune émancipée, ayant fait des études et dont la vie sentimentale semble chaotique, quasi indifférente. Et alors que cette soirée aurait dû les réconcilier dans leur solitude respective, tout y passe l'album photos, la Bible ou plutôt le terrible journal de la grand-mère, les reproches incessantes et toujours réitérés, les coups de griffes jusqu'à évoquer le syndrome de Stockholm pour ce puzzle familial. Le ton, l'écriture triviale, l'humour caustique souvent, sont à l'image du fond implacable, immuable jusqu'à la rosserie. La question qui se présente alors est : l'être humain est-il à ce point incapable d'indulgence, de sensibilité et de compassion au milieu de sa vie ? Peut-être est-ce la raison pour laquelle la note finale est curieusement laissée au témoin pensant et raisonnant de ce spectacle infernal : le chat !
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