Kintsugi
Auteurs   Gutierrez, Isabel (Auteur)
Collection   Fosse aux ours
Collation   142 p.
Format   20 cm
ISBN   9782357071834
Prix   18,00 eur
Langue d'édition   français
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Réservation
SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Barbentane 010016295 R GUTAdulte / Sorti - Retour prévu le 19/02/2025
Résumé : Un soir de vie un peu triste, Angèle, la cinquantaine célibataire, décide de prendre le large. Elle embarque sur le trois-mâts du Père Jaouen. Dans son sac à dos, dissimulé sous ses vêtements, un secret. Commence alors la traversée, celle de l'Atlantique, mais bien plus encore. Car, pour Angèle, c'est le temps de la rencontre avec Manuela, avec Louise et avec Gino qui hurle les bras dressés vers le ciel. Chacun est venu abandonner ou retrouver un peu de soi. À la manière d'une odyssée, le roman rend hommage à tous ceux qui osent, un jour, recouvrir d'or leurs blessures, les partager, et se sentir ainsi plus riches, à la manière de l'art japonais du Kintsugi. Isabel Gutierrez enseigne la littérature et le cinéma à Grenoble. Son premier roman, Ubasute, est paru aux éditions La Fosse aux Ours en 2021.

Commentaires

Isabel Guttierez signe ce second petit roman au titre qui devrait faire voyager le lecteur vers le pays du soleil levant. Or le titre, tout comme le prologue explicatif, est illusoire. Le lecteur ne va pas prendre la direction de l'Asie mais bien plutôt de la Mauritanie et autres contrées lointaines dans une traversée de l'Atlantique sur un trois-mâts, celui du curé des mers, le Père Jaouen. Et pour ceux qui connaissent le parcours de ce père jésuite atypique et philanthrope, la mission est immédiatement évidente. Le passé des passagers tels Louise, Lucas, Gino, Manuela etc., tous cabossés par la vie, en quête d'un meilleur ou à la recherche d'eux-mêmes, va se dérouler au fil des chapitres, souvent à partir du regard de l'autre, de sa posture ou dans le journal de traversée d'Angèle. Dans les années 60-70, le prêtre avait imaginé ces sorties au long court pour des jeunes gens malmenés par la vie, délinquants souvent, n'ayant jamais goûter à la navigation pour qu'ils se révèlent dans la difficulté, les taches spécifiques ignorées, la solidarité car l'océan ne pardonne pas sinon, et finalement la révélation de soi, de ses possibilités et de l'amitié . Et c'est exactement ce que l'écrivaine essaie de nous dérouler. Le texte est parfois inégal, passant d'un simple quotidien à plus d'emphase au travers de contes, mais l'émotion reste sensible, vibrante. Les tensions, la révolte ou le découragement parfois, le passage lent à la confiance dans l'autre se succèdent . Et surtout les morceaux s'avèrent quelquefois difficiles à réunir. À ce point le lecteur revient sur l'art du Kintsugi. L'humain devenant ainsi aussi délicat que la porcelaine. La morale s'impose alors d'accepter ses propres fragilités, ses brisures et de les recoller richement avec de la poudre d'or qui n'est autre que le respect, l'aide et l'amitié d'autrui. Il ne reste plus qu'à appliquer la formule du Père Jaouen : "Démerdez-vous pour être heureux !"
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