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couverture de : Parfums
Résumé : Une soixantaine de fragments qui évoquent les souvenirs de l'auteur des parfums de son enfance et son adolescence : l'après-rasage, la crème solaire, les Gauloises et les Gitanes, la cannelle, le charbon, l'encre, le foin, le pull-over de l'oncle... Ces évocations rendent hommage aux origines de P. Claudel, à sa famille et à la ville où il est né.
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Étrange livre soigneusement découpé en 63 chapitres de 2 à 3 pages, exhalant chacun une odeur différente, car la thématique est bien les parfums. Philippe Claudel n’a pas la primauté pour les évoquer, d’autres écrivains célèbres ont marqué leur sensibilité au sens de l’odorat : Colette, Giono, Hugo, Baudelaire, l’horrible J-B. Grenouille de Süskind qui rêvait de dominer le monde grâce à son seul odorat et, bien sûr, la mythique madeleine de Proust. D’autres encore, étrangers ou français, Cendrars, Baricco etc. ont écrit, inspirés par leurs sens développés, l’ouïe, le goût, le toucher ou la vue souvent, faisant appel à leurs souvenirs pour séduire le lecteur et le plonger lui aussi dans un passé plus ou moins proche par une sorte d’écho émotionnel et affectif. Mais Claudel a évité ici toute fiction romancée pour écrire une sorte d’abécédaire personnel des fragrances de -a- à -v-, non sans poésie et émotion, toujours dans une langue économe, structurée, délaissant plutôt le -je- narrateur pour le -on- comme dans une implication universelle, un peu comme un dictionnaire mais surtout pas pour les Nuls ! Il passe en revue des lieux : coiffeur, gymnase, torréfaction, des personnes : amoureuses, salle de classe, des objets : alambic, cigare, savon. Ainsi, au-delà du nez, le cerveau ou le cœur de chacun voit subrepticement se former une image plus ou moins agréable ou enfouie et, par un effet magique puisque inexplicable (on ne connait pas l’auteur), on revisite sa propre vie.
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