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couverture de : Des gens sensibles
Résumé : ? J'avais vingt ans et j'avais écrit le plus beau roman du monde. C'est Clara qui le disait. Je croyais tout ce que disait Clara. ? Au début des années 1990 à Paris, Jean Foscolani, dit Fosco, s'apprête à publier son premier roman, Des gens sensibles. Saisie par la force de son texte, l'attachée de presse de la maison d'édition, Clara, remue ciel et terre pour que le talent du jeune auteur soit reconnu. Grâce à elle, Fosco rencontre Saïd, un écrivain algérien adulé dans son pays, qui dénonce les atrocités commises par les fanatiques religieux. La vie de Saïd est en permanence menacée. Pendant quelques mois, avec Clara, ils vont former un trio inséparable uni par un farouche désir de liberté, par l'amour et l'amitié, et surtout par la conviction que la littérature est plus grande que la vie. À travers ce roman bouleversant, Éric Fottorino offre une plongée incomparable dans l'univers littéraire de la fin du XXe siècle, sur fond de drame algérien et de foi immense dans le pouvoir des mots.
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À travers ses romans, E. Fottorino, nous a fait partager ses émois, ses interrogations, ses secrets, ses passions, ses expériences. Avec ce livre l'intimité demeure la sienne, familiale, bien sûr, mais amicale et professionnelle à ses débuts. Jean Foscolani nous plonge dans le monde de l'édition des années 90 de la capitale. Un milieu que l'on sait complexe, hermétique, intrigant, impitoyable surtout lorsqu'on est néo-écrivain. En proie aux tendances pas seulement culturelles mais aussi économiques, politiques, sociétales et où un chargé d'édition fait souvent loi. Eric évoque justement avec délectation, humilité aussi et doute, cette course à la publication incarnée par le personnage virevoltant de Clara, jeune femme parfaitement libre, avide de mondanités, obstinée dans ses choix. Et avec elle, apparaissent d'autres personnages tel Saïd,ravagé par le drame de la perte de son enfant et menacé par ses frères religieux radicaux, des kabyles honnis, des congolais, écrivains, chanteurs... L'on croise aussi Le Clézio, Sarraute. Sartre et De Beauvoir complètent le décor. Néanmoins, Fottorino assume dans ce récit une fois encore, son incapacité à se détacher de ses propres origines que sa mère hésite à lui dévoiler. Et alors surgissent les événements d'Algérie, Ben Barka et Jo Attia, l'escroc parisien, notoire des années 60. Et la réalité prime sur le souvenir. Clara pourrait être Chantal Lapicque, attachée de presse chez Stock et Saïd, l'écorché vif, Rachid Mimouni, l'écrivain algérien censuré, en ombre de Boualem Sansal. On y mesure la course effrénée à l'édition, les salons littéraires, l'amour arrosé de champagne, le microcosme parisien qui fait la réputation et le succès mais aussi l'écriture comme pouvoir de réflexion, de construction de soi, d'éducation et de liberté parfois au péril de sa vie. L'enthousiasme tourbillonnant sème cependant la redondance dans un récit pas toujours maîtrisé. Mais ne sommes-nous pas plongés dans le roman "Des gens sensibles" ?
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