Le Dernier violon de Menuhin
Auteurs   (Auteur)
Edition  Belfond : Paris , 2017
Collection   Littérature pointillés
Collation   1 vol.
Format   19 x 14 cm
ISBN   978-2-7144-7806-1
Prix   18 EUR
Langue d'édition   français
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SiteNuméroCoteSection / LocalisationEtat
Barbentane 00156009975863 R BONAdulte / Disponible
Résumé : Rodolphe Meyer était le plus grand violoniste de sa génération avant de sombrer. Lorsque sa grand-mère décède, il retourne en Ardèche et plonge au plus profond de lui même pour comprendre ce qu'il a été et ce qu'il n'est plus.

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Livre dédié aux souvenirs d'une carrière artistique exceptionnelle tant dans la valeur, la surexposition, la renommée que la longévité. Rodolphe Meyer s'est illustré dès son enfance comme un surdoué du violon : À 11 ans il jouait "le Triple concerto de Beethoven au Carnegie Hall". Il le doit sans le moindre doute à son génie de la musique et de l'instrument mais aussi à l'aspiration intraitable d'un père , au "coeur en baïonnette" p. 24 La carrière se poursuit inlassablement jusqu'à s'effilocher dans l'alcool. Il apprend alors le décès de sa grand-mère et l'héritage d'une vieille ferme aveyronnaise qu'il habitera désormais. Et là affleureront au moindre objet, les souvenirs qu'il développera, analysant passé et devenir, dans une forme de syndrome dissociatif . Néanmoins au-delà des quelques personnages qui animent le récit, et surtout de l'enfant prodige, le véritable protagoniste ne demeure-t-il pas l'instrument en soi? Après l'avoir fait jouer sur un Collin-Mézin, le père hésitera pour son enfant, entre un Guarnieri del Gesù et un Milanollo, un Stradivarius de 1728 , optant pour ce dernier. "Je gravissais les dernières marches de la plus haute des pyramides", pensera terrifié l'enfant sous la pression impérieuse du père. Beaucoup plus tard le musicien revendra le précieux Stradivarius pour frotter son archet sur le Lord Wilson, qui n'est autre que le dernier violon de Yehudi Menuhin. Nom inapproprié selon Rodolphe qui évoque "la pompe anglaise, cette politesse et ce chic pluvieux qui ne vont pas à l'italien" p.263. Or la fin de carrière sonne, il s'éloigne du public et pourtant il confessera : "Il me suffisait de sentir sa présence, de vivre avec lui, pour être heureux. Et je crois que je l'ai été." p. 31 L'écriture du livre est le parfait miroir de l'élégance du sujet.
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